08 novembre 2008

Les émigrés lituaniens ne sont pas pressés de revenir au pays

Dans le Monde daté du 5 novembre, le journaliste Olivier Truc relate le retour au pays de Giedre Varanaviciene, 24 ans. Cette jeune Lituanienne est revenue passer deux semaines de vacances en octobre à Stungiai, un petit village situé à quelques kilomètres de la frontière lettone. Elle est de retour et elle n'a qu'une envie : repartir au plus vite en Irlande du Nord. "Je n'ai plus rien à faire ici", dit-elle en regardant l'immeuble vieillot où elle a passé sa jeunesse. La crise aidant, certains émigrés rentrent, mais ils sont peu nombreux. Et la crise demeure moins grave en Irlande ou au Royaume-Uni que dans les pays baltes. Environ 10 % de la population lituanienne a ainsi émigré, surtout depuis l'adhésion à l'Union européenne en 2004. C'est beaucoup pour ce pays de 3,4 millions d'habitants dont la natalité est faible. "La démographie est un gros problème", disait au Monde, avant les élections législatives d'octobre, le nouveau premier ministre, Andrius Kubilius (photo). "Nous sommes une nation mourante. Le manque de main-d'oeuvre est le principal problème de notre économie depuis 2005. L'une de ses conséquences est l'augmentation très rapide des salaires (15 % sur les neufs premiers mois de 2008), ce qui contribue à maintenir une inflation importante" - aujourd'hui à 11 %. Cette augmentation des salaires pourrait freiner les départs. Mais elle n'arrêtera pas le mouvement. "Nous ne sommes encore qu'à 60 % de la moyenne européenne du PNB par habitant", note Rimantas Vaitkus, vice-recteur de l'université de Vilnius. "Nous n'étions qu'à 28 % en 1992."
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