
Dans le
Monde daté du 5 novembre, le journaliste Olivier Truc relate le retour au pays de Giedre Varanaviciene, 24 ans. Cette jeune Lituanienne est revenue passer deux semaines de vacances en octobre à Stungiai, un petit village situé à quelques kilomètres de la frontière lettone. Elle est de retour et elle n'a qu'une envie : repartir au plus vite en Irlande du Nord. "
Je n'ai plus rien à faire ici", dit-elle en regardant l'immeuble vieillot où elle a passé sa jeunesse. La crise aidant, certains émigrés rentrent, mais ils sont peu nombreux. Et la crise demeure moins grave en Irlande ou au Royaume-Uni que dans les pays baltes. Environ 10 % de la population lituanienne a ainsi émigré, surtout depuis l'adhésion à l'Union européenne en 2004. C'est beaucoup pour ce pays de 3,4 millions d'habitants dont la natalité est faible. "
La démographie est un gros problème", disait au
Monde, avant les élections législatives d'octobre, le nouveau premier ministre, Andrius Kubilius (photo). "
Nous sommes une nation mourante. Le manque de main-d'oeuvre est le principal problème de notre économie depuis 2005. L'une de ses conséquences est l'augmentation très rapide des salaires (15 % sur les neufs premiers mois de 2008
), ce qui contribue à maintenir une inflation importante" - aujourd'hui à 11 %. Cette augmentation des salaires pourrait freiner les départs. Mais elle n'arrêtera pas le mouvement. "
Nous ne sommes encore qu'à 60 % de la moyenne européenne du PNB par habitant", note Rimantas Vaitkus, vice-recteur de l'université de Vilnius. "
Nous n'étions qu'à 28 % en 1992."
http://www.lemonde.fr/Libellés : émigration
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