Les survivants du Ghetto et l’apartheid
Dans son numéro d’août 2009, le Monde Diplomatique a publié un article d’Alain Gresh intitulé "Regards sud-africains sur la Palestine". L’auteur y rappelle notamment les solides liens qu’ont noués, à l’époque de l’apartheid, le régime sud-africain et l’Etat d’Israël, tant dans le domaine militaire et sécuritaire que dans le domaine commercial. Il cite ainsi le rôle de certains kibboutzim dans les échanges économiques entre les deux pays, notamment celui de Lohamei HaGhetaot (Combattants des ghettos), fondé en 1949 par un groupe de rescapés des ghettos de Varsovie et de Vilnius et des unités de partisans de la résistance juive contre l’occupant nazi. Implanté dans le nord de la Galilée sur le site de l’ancien village arabe d’Al-Sumayriyya (dont les habitants avaient été chassés par les forces sionistes lors de la guerre de 1948), ce kibboutz est connu pour avoir créé le premier musée au monde consacré à la mémoire de la Shoah. Il est moins connu pour avoir, comme le décrit l’article d’Alain Gresh, développer et gérer dans les années 1970 et 1980 une usine chimique à Kama, dans le bantoustan du Kwazulu, alors que la politique d'apartheid de l’Afrique du Sud était unanimement condamnée par les Nations unies et les démocraties occidentales et que des sanctions économiques et politiques internationales visaient à isoler le pays.
http://www.monde-diplomatique.fr/
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Libellés : Afrique du Sud, Juif/2
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