L’incompréhension d’une certaine intelligentsia française
Vient de paraître en collection de poche le livre "Méfaits divers : journal d'un frère" de Xavier Cantat, frère du chanteur Bertrand Cantat, jugé en Lituanie en 2004 pour le meurtre de sa compagne, l’actrice Marie Trintignant, et par ailleurs connu pour ses sympathies communistes. Quelques morceaux choisis, illustrant les clichés qu’affectionne une part des intellectuels français (illustrés par la photo ci-contre du Musée du KGB de Vilnius) : "Comment accepter que les institutions d’un Etat soi-disant démocratique, la Lituanie en l’occurrence, aient accumulé autant de dysfonctionnements, d’arbitraire, d’incompétence dans un traitement judiciaire" (p.13) ; "... le désordre administratif d’une nation à peine sortie de cinquante ans de soviétisme" (p.25) ; "A la veille de son entrée dans l’Europe, il serait peut-être temps que le système judiciaire lituanien en finisse avec les scories du totalitarisme" (p.49) ; "Un policier français me confiera qu’il était atterré par les pratiques de ses collègues lituaniens" (p.53) ; "Mon frère va devoir supporter un système carcéral archaïque dénoncé par plusieurs organisations de défense des droits de l’homme" (p.54) ; "Je pars pour un pays qui me semble être au bout du monde, dont je sais qu’il est à peine sorti de l’ex-URSS, avec tout ce que cela suppose de manque d’habitude du fonctionnement de la démocratie, d’atteintes aux droits de la personne, d’incohérences administratives" (p.55) ; "… le minuscule aéroport de Vilnius…" (p.57) ; "...cette capitale mouchoir de poche..." (p.58) ; "La Lituanie nous a fièrement imposé ses incohérences policières, ses lacunes judiciaires et sa gabegie procédurière" (p.61) ; "La Lituanie nous balade. Tout est incompréhensible" (p.71) ; "Dans cette république balte à la mode chez les fossoyeurs de la culture ‘made in France’…" (p.85). L’avocat de Bertrand Cantat, le célèbre ténor du barreau de Paris Olivier Metzner, ne fut pas en reste en s’exclamant, lors du transfert de son client en France le 28 septembre 2004 : "Enfin délivré de la Lituanie !" Ces propos désobligeants font écho à d’autres. Ceux par exemple de Jean-Luc Mélanchon, sénateur socialiste de l’Essonne et champion du "non" français au référendum européen du printemps dernier, rapportés lors de l’émission "ONPP", sur France 3, le 19 juin 2005 : "Les nouveaux entrants... qu'ils aillent se faire foutre. Les Lituaniens ?... T'en connais un, toi, de Lituanien ? Moi, je n’en connais pas !" Ou même ceux du Président de la République Jacques Chirac, lors de sa conférence de presse du 17 février 2003 relative à la prise de position des Etats du "groupe de Vilnius" sur la guerre en Irak : "Concernant ces pays, honnêtement, je trouve qu’ils se sont comportés avec une certaine légèreté et qu’ils n’ont pas eu un comportement bien responsable. En tous les cas, ce n’est pas très bien élevé. Donc, je crois qu’ils ont manqué une bonne occasion de se taire." Comment s’étonner dans ces conditions que le linguiste français Claude Hagège, professeur au Collège de France, ait pu déclarer en public et sans aucune gêne, lors d’un débat à la librairie Kléber à Strasbourg le 1er mars 2006, son regret de la disparition de … l’URSS ? Son "Combat pour le français" (titre de son dernier ouvrage) doit-il être un combat contre la liberté des peuples est-européens qui se sont libérés du joug communiste ?
http://www.cahiers-lituaniens.org/
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Libellés : communisme_1991-, France-Lituanie, NKVD-KGB
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