Last & Lost : l'Europe fantôme de Marius Ivaskevicius
Dans un recueil qui vient de paraître, vingt auteurs nés après 1945 sur le continent européen consacrent chacun un texte aux lieux ultimes de l'Europe, jusqu’à ses confins avec la Russie et la Turquie. Ils y évoquent le naufrage des frontières politiques, mais aussi des frontières mouvantes entre la terre et l'eau, entre l'homme et la sauvagerie, entre la civilisation et l'oubli. Parmi ces textes, le lecteur découvre la nouvelle d’un des meilleurs écrivains de la nouvelle génération lituanienne, Marius Ivaškevičius. Son texte, intitulé "Civilisation Verjbolovo", ressuscite le fantôme de l’immense gare tsariste qui exista entre Virbalis et Kybartai. Conçue par les Français et construite par les Allemands à la fin du XIXe siècle, elle fut à l’époque la deuxième gare la plus prestigieuse de l’empire, après celle de Saint-Pétersbourg. Ivaškevičius y retrouva à la fois des souvenirs personnels de son enfance et des traces dans la grande littérature, le nom de Vejbolovo (Virbalis en russe) étant cité tout à la fois par Dostoïevski, Nabokov, Maïakovski, Prokofiev ou Ilya Ehrenbourg. Les textes ont été réunis sous la direction de Katharina Raabe et Monika Sznajderman et sont accompagnés de photographies d'artistes, héritiers du courant new-topographics.
> Last & Lost, Editions Noir sur Blanc, Paris, 2007, 320 pages, 25 euros.
http://www.editions-libella.com/noir-sur-blanc.asp
> Last & Lost, Editions Noir sur Blanc, Paris, 2007, 320 pages, 25 euros.
http://www.editions-libella.com/noir-sur-blanc.asp
Libellés : fiction, Ivaskevicius
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