05 juin 2008

Exposition sur les croix lituaniennes à l’Unesco

Du 9 au 13 juin 2008, la Maison de l'Unesco à Paris propose une exposition intitulée "Arbre de vie - la création et le symbolisme des croix lituaniennes". Rappelons que c’est en 2001 que l’agence de l’ONU avait inscrit la création et le symbolisme des croix de Lituanie au Patrimoine culturel immatériel de l’humanité. La création des croix est en effet une tradition très répandue en Lituanie. Elle évoque non seulement la fabrication de croix et d’autels, mais également leur consécration et les rituels qui leur sont associés. Sculptées en bois de chêne, elles sont liées aux cérémonies catholiques et aux fêtes de la moisson. Dès leur consécration par un prêtre, elles acquièrent une signification sacrée inaliénable. Elles sont devenues un symbole d’identité nationale et religieuse lors de son intégration dans l’Empire russe orthodoxe au dix-neuvième siècle. Ce rôle symbolique a été renforcé sous le régime soviétique, bien qu’elles aient été officiellement interdites. Les croix mesurent entre un et cinq mètres de haut et sont souvent ornées d’un petit toit, de motifs décoratifs floraux ou géométriques, et occasionnellement de petites statues. Les personnes dans la détresse se tournent fréquemment vers des statues de la Vierge Marie ou de divers saints pour implorer leur aide. Les croix sont placées au bord des routes, à l’entrée des villages, près des monuments ou dans les cimetières. Diverses offrandes leur sont faites, notamment de la nourriture, des chapelets, de l’argent, des écharpes de couleur (par exemple pour un mariage) ou des tabliers symbole de fécondité. Les croix sont également un lieu de rencontre important dans les villages et le symbole de l’unité de la communauté. Aujourd’hui, comme dans le passé, la création des croix n’est enseignée dans aucune école mais est transmise de manière non formelle. La menace la plus sérieuse est l’exode rural et l’uniformisation induite par les medias. Bien que l’entretien des croix soit assuré par les paroisses, un soutien renforcé s’avère est indispensable.
http://www.unesco.org/

Libellés : ,