16 février 2007

Jonas Basanavicius, le père de la Renaissance nationale

En Lituanie, le 16 février est un jour férié car on y commémore le rétablissement de l’indépendance du pays en 1918. C’est aussi un 16 février qu’est mort, il y a 80 ans, Jonas Basanavičius (1851-1927), le père de la Renaissance nationale. Issu d'une famille de gros propriétaires terriens, et malgré son goût pour les lettres, Jonas Basanavičius opta pour des études de médecine à l'université de Moscou, car c’était la seule profession qu'un Lituanien pouvait alors espérer exercer dans son pays natal. Après quelques années en Bulgarie, il revint en Lituanie où il fonda la première revue en langue lituanienne, Aušra (L’Aurore) en 1883. Aušra faisait une large place aux poètes dont les œuvres exaltaient inlassablement l'héroïsme des aïeux qui surent tenir tête aux Chevaliers Teutoniques et les exploits des grands-ducs que leurs chevauchées menèrent jusqu'en Crimée pour barrer le chemin aux hordes tatares. L’exaltation du passé glorieux de la grande Lituanie, la sacralisation de la patrie, resteront les principaux thèmes de la littérature de l'entre-deux guerres et le ciment du subconscient collectif de la nation qui lui permettra de traverser les épreuves du XXe siècle sans mettre en doute son identité et sa légitimité. La revue dut rapidement cesser de paraître mais l'impul­sion fut donnée. Jonas Basanavičius se tourna vers la politique. Il fut l’un des organisateurs de la « Grande Diète de Vilnius » en 1905, membre de la Taryba de 1917 et cosignataire de l’Acte d’indépendance de la Lituanie, le 16 février 1918. Pour en savoir plus, lire « La littérature lithuanienne » de Ugnė Karvelis :
http://www.cahiers-lituaniens.org/litterature.htm

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