Cahiers Lituaniens : Čiurlionis, diplomatie et poésie au sommaire
Le numéro 18 des Cahiers
Lituaniens, seule revue française entièrement dédiée à la Lituanie, vient
de paraître avec, en ouverture, un article consacré à une des personnalités
les plus emblématiques de la Lituanie – l’immense artiste Mikalojus Konstantinas
Čiurlionis. À la fois peintre, compositeur et poète, celui-ci couvre un large
spectre artistique, alliant modernité et traditions ancestrales au début du XXe
siècle, au seuil de la réapparition de la Lituanie sur la scène européenne. Par
le passé, M. K. Čiurlionis fit déjà l’objet de l’intérêt des Cahiers Lituaniens, notamment sa vision
musicale du monde (Nathalie Lorand, 2002), ses lettres poétiques à Devdorakėlis
(traduites par Liudmila Edel-Matuolis, 2002), la place de sa peinture dans
l’Europe des esprits (Serge Fauchereau, 2012), l’intérêt que portait l’écrivain
Romain Rolland à son talent (Bernard Duchatelet et Siegrun Barat, 2013). Cette
année, c’est le regard que lui porte Danutė Gruzdienė, la conservatrice du bien
nommé musée M.K. Čiurlionis de Kaunas et spécialiste de son œuvre picturale,
qui intéresse la revue, et surtout sur une de ses œuvres les plus marquantes : le Conte
des rois (en couverture).
Quatre sujets historiques sont ensuite abordés dans cette
livraison des Cahiers Lituaniens. En 1940, alors que le nom de la Lituanie est en train de
disparaître de la carte politique mondiale suite à l’annexion soviétique et
alors que le pays se retrouve en 1945 derrière le Rideau de fer, une entité
institutionnelle poursuivit la lutte à l’Ouest pour assurer la pérennité de
l’État lituanien jusqu’en 1990 : le Service diplomatique lituanien. Cette
extraordinaire aventure y est décrite par Asta Petraitytė-Briedienė,
historienne enseignant à l’université Vytautas-le-Grand à Kaunas. Suit ensuite
un portrait de Robert Redslob, un éminent juriste français spécialisé en droit
international public, qui s’attacha durant l’entre-deux-guerres à défendre la
cause lituanienne, en conseillant notamment le gouvernement lituanien devant
les institutions judiciaires internationales. Par ailleurs, trois chercheurs de
l’université de Vilnius présentent l’histoire de la plique (plica polonica),
cette maladie qui frappa pendant plusieurs siècles la Lituanie et la Pologne.
Enfin, poursuivant la série d’articles consacrés au naturaliste L.H. Bojanus, le
numéro comprend une analyse de sa correspondance récemment retrouvée dans les
archives de l’Académie des sciences de Russie à Saint-Pétersbourg grâce à
l’aide d’Anastasia Fedotova.
Comme de tradition, le numéro s’achève avec une sélection de
poèmes – cette fois de Giedrė Kazlauskaitė – présentée en lituanien et dans une
traduction française de Jean-Claude Lefebvre et Liudmila Edel-Matuolis, et
précédée d’une introduction à l’œuvre de la poétesse par Eglė Kačkutė.
Pour découvrir la revue et s’y abonner : www.cahiers-lituaniens.org
Libellés : Bojanus, Cahiers_Lituaniens, Ciurlionis, communisme_1941-1953, diplomatie, Kazlauskaite, revues_culturelles
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