Russie-Georgie : interrogations et inquiétudes en Lituanie
Au sein de la classe dirigeante de Lituanie qui a presque unanimement condamné la reconnaissance par la Russie de l’indépendance de l’Abkhazie et de l’Ossétie du Sud, les propos de l’ancien ministre lituanien des Affaires étrangères Povilas Gilis au quotidien Respublika ont retenti en Lituanie comme une fausse note. Selon lui, la Lituanie est devenue l'instrument de la politique d'un Etat étranger. "La Lituanie a trop investi dans le président géorgien Saakachvili, dont le pays n'est pas aussi innocent qu'on essaie parfois de nous le faire croire. Le gouvernement lituanien ne conduit malheureusement pas sa propre politique étrangère ; il se comporte comme un régime fantoche au service d’un pouvoir étranger plus fort. Toute cette situation rappelle fort l'époque de la guerre froide, lorsque les confrontations entre les Etats-Unis et l'URSS ne se déroulaient pas directement entre eux, mais par l’intermédiaire de pays du "tiers monde", en Afrique, en Amérique latine ou en Asie". Par ailleurs, plusieurs experts économiques de Lituanie commencent à exprimer aussi leurs inquiétudes quant aux éventuelles conséquences négatives qui pourraient découler de la position des dirigeants lituaniens sur le conflit en Transcaucasie. "L'aide inconditionnelle apportée par la Lituanie à la Géorgie place les entreprises de notre pays dans une situation peu enviable en Russie. De la restriction de l'importation de produits alimentaires à la fermeture du "robinet" gazier, voici ce que pourrait coûter à la Lituanie le fait d'avoir critiqué systématiquement la Russie lors de ce conflit."
http://www.respublika.lt/
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