"La Jeune fille à l'écho" en salle en France
Avec le soutien de l’Institut Culturel Lituanien (LKI) et l’Ambassade
de Lituanie en France, le film lituanien La Jeune fille à l'écho du
metteur en scène Arūnas Žebriūnas (1930-2013), qui a été réalisé à l’époque soviétique
(1964), sera diffusée pour la première fois dans une quinzaine de villes en France
(dont le Star à Strasbourg) durant la première semaine de septembre par ED Distribution dans une version restaurée en 2019.
Son titre lituanien - Paskutinė atostogų
diena - signifie Le dernier jour de
vacances. Il s’agit de l'adaptation de la nouvelle L'Echo (Ekho), récit pour
la jeunesse de l’écrivain russe Youri Naguibine qui signa aussi le scénario du film. Sous l'ère soviétique, toute création se devait de correspondre aux règles de l'idéologie imposée par le régime communiste. Afin de contourner la censure et d'éviter les sujets établis par la propagande de l'époque, les réalisateurs choisissaient des thématiques
« innocentes » tels que les films d'enfants. Tout en prétextant s'adresser aux plus jeunes, ils traitèrent et analysèrent les sujets du monde adulte. L'histoire raconte le
drame d'une amitié brisée entre deux jeunes adolescents. Vika, une jeune fille de 12 ans se lie
d'amitié avec Romas, un garçon qui lui semble plus intelligent et libre que ses
camarades. Une amitié commence. La fille lui confie un secret : un rocher
avec un écho. Mais lors d'une attaque par des voyous, elle est déçue car il la
trahit en ne l'aidant pas, cherchant à obtenir la reconnaissance du groupe. Il
ne l'obtient cependant pas davantage et reste exclu et à l'écart. Retournant
vers la fille, celle-ci finit par lui pardonner, mais le lien d'amitié entre
les deux enfants en garde les cicatrices et ils ne redeviendront plus jamais
complice comme auparavant. Le rôle du père de la jeune fille est joué par un comédien lituanien connu à l'époque et qui faisait partie de la célèbre troupe du théâtre de Juozas Miltinis à Panevezys : Bronius Babkauskas. Tourné en noir et blanc en Crimée, le film fut interdit un temps par les
autorités soviétiques pour une scène dans laquelle la jeune fille, jouée par Lina
Branytė, se baigne nue. Le film
remporta en 1965, à l'Ouest, le Voile d'argent au festival de Locarno et le prix de la Jeunesse au festival de Cannes. Aujourd'hui, La Jeune fille à l'écho est l'une des œuvres les plus importantes du cinéma lituanien, fédérant plus d'une génération de spectateurs.
Libellés : Babkauskas, cinéma, en_France_2020, Miltinis, Zebriunas
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