De Vilnius à Mittelbergheim, un poème de Czeslaw Milosz

Le vin dort dans les fûts de chêne du Rhin. / La cloche d’une chapelle dans les vignes m’éveille / À Mittelbergheim. J’entends une petite source / Ruisseler dans le puits de la cour, un claquement / De sabots dans la rue. Le tabac qui sèche / Sous l’auvent, et les charrues et les roues de bois / Et les versants des monts et l’automne m’accompagnent.
Mes yeux sont encore clos. / Feu, vigueur, force, ne me pressez pas, il est trop tôt. / J’ai traversé nombre d’années, et j’ai senti, comme dans ce rêve, / Que j’atteignais cette mouvante frontière au-delà de laquelle / Les couleurs et les sons s’accomplissent / Et les choses de cette terre unies / Ne m’obligez pas encore à ouvrir les lèvres, / Laissez-moi être confiant et croire que j’aboutirai. / Laissez-moi m’attarder ici, à Mittelbergheim.
http://www.culture.pl/fr/culture/artykuly/os_milosz_czeslaw http://nobelprize.org/nobel_prizes/literature/laureates/1980/milosz-bio.html
http://www.cahiers-lituaniens.org/
Libellés : en_Alsace, Milosz, Mittelbergheim, poésie, Polonais
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