Basée en Alsace, à Meyenheim, une compagnie du Régiment de
marche du Tchad (RMT) part fin septembre, en Lituanie dans le cadre d’une
mission de dissuasion de l’OTAN. «
Une
mission de dissuasion », souligne le
lieutenant-colonel Guillaume aux Dernières Nouvelles d’Alsace, décidée par les
pays de l’Alliance Atlantique en réponse à l’annexion de la Crimée par la
Russie. Des moyens militaires importants – quatre bataillons multinationaux –
sont, depuis 2016, positionnés dans les pays
baltes et en Pologne et la France y participe de façon régulière depuis mars
2017. Les soldats du RMT vont constituer la « colonne vertébrale » du
groupement français fort de 300 militaires, dont des cavaliers du 501e régiment
de chars de Mourmelon. Cinq chars Leclerc et 14 véhicules blindés de combat d'infanterie (VBCI) sont engagés au sein d’un
bataillon sous commandement allemand. Durant ces quelque quatre mois de
présence en Lituanie, les soldats français effectueront plusieurs exercices
dont un de « haute intensité » avec tous les acteurs militaires présents.
Le 10 septembre, l’ambassadeur de Lituanie en France, Nerijus Aleksiejūnas, rendit
visite aux soldats de Meyenheim. Ce déplacement en Alsace était
pour lui une façon de remercier l’armée française de son soutien constant
depuis plus de trois ans. « Cette mission
est essentielle pour la stabilité de la région. C’est aussi une bonne occasion
de développer des coopérations avec nos partenaires. » Notamment dans deux
domaines particuliers où la Lituanie a une réelle expertise : les cyberattaques
et la lutte informationnelle. Rappelons que la Lituanie consacre 2 % de son PIB
à la Défense. Son armée comprend 8 000 soldats, sa Garde nationale 5 000 pour
une population de près de 2,8 millions d’habitants. La conscription a été
rétablie en 2015, à la suite de la guerre en Ukraine. Quatre mille jeunes font
actuellement leur service national.
https://fr.mfa.lt/fr/fr/
Libellés : OTAN
<< Home