07 février 2021

Le Journal d’Olga Kalinowska Ogińska

Le Journal tenu entre 1836 et 1840 par la comtesse Olga Kalinowska, future princesse Ogińska (1819–1899), était jusqu’à présent inconnu du public. Et pour cause : ce manuscrit de 500 pages, rédigé en français et précieusement conservé à la section des manuscrits de la Bibliothèque de l’Université de Vilnius, n’avait jamais été transcrit. Son intérêt est pourtant grand : il décrit la vie quotidienne d’une jeune comtesse issue de la noblesse polono-lituanienne à la cour de Saint-Pétersbourg et dépeint ses états d’âme. Olga était en effet la demoiselle d’honneur de l’une des filles de l’empereur Nicolas Ier, la grande-duchesse Marie. Or, en 1837, se noua une relation amoureuse entre l’héritier du trône, le grand-duc Alexandre et la jeune femme. Cette passion sera assez forte pour inquiéter l’empereur et l’impératrice. Ils éloigneront donc Alexandre et feront tout pour marier Olga. De fait, elle épousera le prince Ireneusz Ogiński et se retirera à Rietavas, dans l’actuelle Lituanie. Plus encore qu’une histoire sentimentale à la cour de Russie, le Journal d’Olga présente un intérêt sociologique et historique, car la jeune fille décrit son quotidien, entre chatoiement des apparences, poids des interdits et amertume des désillusions. En outre, ce Journal se présente pour partie sous la forme d’un herbier sentimental et permet au lecteur de découvrir ces émouvants témoignages du passé, fleurs séchées, dessins et souvenirs qu’Olga conserva pieusement. Le Journal est précédé d’un important texte liminaire dans lequel Irena Buckley et Marie-France de Palacio, à l’origine de cette belle édition, détaille la chronologie et le contexte autour d’une dizaine de chapitres afin de permettre au lecteur une meilleure compréhension de ce document exceptionnel.

> Le Journal d’Olga, Comtesse Kalinowska, Princesse Ogińska 1836–1840, Irena Buckley et Marie-France de Palacio, Vytauto Didžiojo universitetas, 2020, 374 pages, 32,49 €

L’ouvrage peut être commandé directement en ligne :
https://www.patogupirkti.lt/knyga/le-journal-d-olga-comtesse-kalinowska-princesse-oginska-1836-1840.html

 

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18 mars 2009

Conférence : François-Xavier Fabre et la Lituanie

Dans la cadre du Mois de la Francophonie, le Centre Robert Schuman de Kaunas a organisé, le 5 mars dernier, une conférence donnée par Osvaldas Daugelis, directeur du musée M.K. Čiurlionis de Kaunas, sur le thème : "François-Xavier Fabre et la Lituanie". Le peintre français François-Xavier Fabre (1766-1837), Prix de Rome en 1787, était ce que l’on appelait en France un peintre florentin. Sa clientèle était cosmopolite et aristocratique. Il donnait de ses modèles des images agréables, discrètement flatteuses, plutôt réalistes, conformément à la conception du portrait traditionnel mondain. Il se cantonnait à un répertoire de tradition et, pour le style, s’inspirait de celui de David des années 1780. Il se distinguait par la sévérité du style, la pureté du dessin et la richesse de la couleur. A Florence, Francois-Xavier Fabre peignit plusieurs membres de la famille Oginski, grande dynastie aristocratique du grand-duché de Lituanie, dont les tableaux se trouvent aujourd’hui à la galerie Zilinskas à Kaunas. Le beau portrait du jeune Iranaeus Cleophas Oginski, du musée Čiurlionis, évoque aussi l’influence de Girodet, que l'on retrouve dans le portrait ci-contre du prince Michal Cleophas Oginski (Mykolas Kleopas Oginskis, en lituanien), conservé à Vilnius.
http://www.cahiers-lituaniens.org/

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