25 janvier 2022

L’Europe et le chantage russe

Le point de vue de Jean-Dominique Giuliani, président de la Fondation Robert Schuman :

Moins de 10% des frontières de la Russie sont communes avec l’OTAN et a fortiori avec l’Union européenne. Pas de quoi se sentir encerclé !

Contrairement à sa propagande, ce ne sont pas les menaces militaires qui inquiètent la Russie. Personne ne veut l’attaquer. Mais c’est la présence à ses limites de l’Ouest d’un grand ensemble pacifique, riche et démocratique qui met en évidence ses échecs.

Avant la crise ukrainienne, près de 40% des visiteurs étrangers de l’espace Schengen venaient de Russie. Sa classe moyenne y a découvert la prospérité et les libertés, au point d’inquiéter le régime et de le pousser un peu plus vers la dictature et le nationalisme.

En affichant officiellement l’objectif de nier la chute, il y a 30 ans, du totalitarisme communiste, Vladimir Poutine espère surfer sur l’humiliation légitime que peuvent ressentir ses concitoyens et regagner un peu de leur soutien.

Le pays le plus étendu du monde, dont le sous-sol regorge de tous les minéraux répertoriés par la table de Mendeleïev, affiche un Produit intérieur brut de 1 300 milliards €, à peine supérieur à celui de l’Espagne (1 122), une vraie pauvreté de la majorité de sa population (8 846 €/an/habitant contre 23 700 en Espagne) et une honteuse répartition de la richesse : 10% des Russes accaparent 80% du PIB.

En jouant sur les peurs, en ravivant les spectres des pires heures de l’histoire russe, le goulag et les exterminations, jadis créés par une terreur aveugle dont il n’y a pas lieu d’être fier, en laissant planer le risque d’un retour à l’occupation d’une partie de l’Europe derrière un rideau de fer érigé pour éviter la fuite de ses propres congénères, Poutine veut réécrire l’histoire. Comme le dit la revue Svpressa : « économiquement la Fédération de Russie ne peut rivaliser avec l’Occident. Il reste la guerre ».

Il n’y parviendra pas car des peuples entiers n’oublieront pas d’avoir souffert d’un syndrome russe qui n’a pas changé : qu’elle soit tsariste, communiste ou Kgébiste, la Russie est toujours nationaliste, expansionniste et révisionniste.

En souhaitant dialoguer avec les Américains plutôt qu’avec les Européens, il croit faire partie de la cour des grands mais travaille contre l’intérêt de son pays. Les Américains n’ont que faire d’un adversaire lointain qui, parfois, les arrange, alors que les Européens seraient disposés à un dialogue certes ferme mais plus crédible et plus pacifique dans l’intérêt commun du continent. Ils l’ont tenté collectivement à de très nombreuses reprises mais les Russes l’ont fait échouer car leur principal ennemi est une Europe unie qui les ramène en permanence à leur véritable poids.

Ils n’ont pas les moyens de la vaincre ; ils peuvent tenter de la diviser, la provoquer, la déstabiliser, la contaminer par la corruption d’une cinquième colonne au sein des élites, prendre des gages limités ici ou là, mais ils ne peuvent pas la dominer.

Aussi les Européens n’ont-ils pas tort de pratiquer « la politique de l’édredon » face aux gesticulations pathétiques du régime de Poutine et de sa réelle capacité de nuisance. Cela implique pourtant de leur part une unité sans faille, une véritable vigilance et un véritable réarmement. Être prêts à se battre pour ce qu’ils ont construit est le meilleur moyen de n’avoir pas à le faire. Les Européens devraient le comprendre et s’occuper désormais de leur défense commune.

https://www.jd-giuliani.eu/fr/article/cat-2/847_L-Europe-et-le-chantage-russe.html

 

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09 mai 2020

Le 9 mai 1950, une date-clé pour l’Europe et la Lituanie


Chaque année, le 9 mai est célébré comme Journée de l'Europe (Europos diena en lituanien) par les États membres de l'Union européenne pour commémorer la Déclaration Schuman du 9 mai 1950, dont c’est le 70e anniversaire cette année. Prononcée dans le salon de l’Horloge du Quai d'Orsay à Paris par Robert Schuman, ministre français des Affaires étrangères, cette déclaration proposait la création d’une organisation européenne chargée de mettre en commun les productions française et allemande de charbon et d'acier, cœur à l’époque de la puissance industrielle de ces deux pays. Il s’agissait du premier acte d’un plan ambitieux dévoilé par son initiateur dans la déclaration : « L'Europe ne se fera pas d'un coup, ni dans une construction d'ensemble : elle se fera par des réalisations concrètes, créant d'abord une solidarité de fait. Le rassemblement des nations européennes exige que l'opposition séculaire de la France et de l'Allemagne soit éliminée : l'action entreprise doit toucher au premier chef la France et l'Allemagne. ». La Déclaration Schuman est considérée aujourd’hui comme le texte fondateur de l’Union européenne.
Le combat de Robert Schuman pour une Europe unie ne se limita pas à sa déclaration de 1950. Celui qui dirigea le gouvernement français de 1947 à 1948 comme Président du Conseil fit partie de ces hommes politiques d’Europe de l’Ouest qui ressentaient douloureusement la ligne de démarcation idéologique qui coupait alors le continent en deux. Dans l’immédiat après-guerre, il a été ainsi l'un des grands négociateurs des traités majeurs de cette période marquée par la nécessité d'organiser l'Europe de l'Ouest sur les plans politique, économique et militaire avec l'aide des États-Unis, dont le Traité de l'Atlantique Nord qui a créé l'OTAN en 1949. Président du Parlement européen, Robert Schuman avait aussi une vision de l'avenir. Il déclara en 1962 : « Nous devons faire l’Europe, non seulement dans l’intérêt des peuples libres, mais aussi pour pouvoir y accueillir les peuples de l’Est qui, délivrés des sujétions qu’ils ont subies jusqu'à présent, nous demanderaient leur adhésion et notre appui. Nous considérons comme partie intégrante de l’Europe vivante tous ceux qui ont le désir de nous rejoindre dans le respect des particularités de chacun. Notre devoir est d’être prêts ». Quand la Lituanie se libéra du joug de l’Union soviétique au début des années 1990, l’Union européenne était prête ! Prête à apporter un soutien financier et économique immédiat à leur pays, prête à lui ouvrir progressivement ses portes. Lors de la période de négociation d’adhésion de la Lituanie à l'UE, au début des années 2000, la Fondation Robert Schuman, fondée en 1992 et présidée alors par le sénateur alsacien Louis Jung, prit l’initiative de faire traduire et d’éditer en lituanien l’ouvrage Pour l'Europe (Už Europą, photo) du père de la construction européenne.
Dans la préface de cette édition lituanienne, Vytautas Landsbergis souligna en particulier la pertinence de certains des propos de Robert Schuman, notamment dans le contexte actuel : « La guerre froide [initiée et menée à l’époque par la Russie soviétique contre l’Occident] est l’art d’atteindre certains buts de la guerre sans avoir à la faire soi-même ; d’user les forces de l’adversaire en entretenant la peur de la guerre, en lui suscitant des difficultés intérieures ou des conflits avec des tiers ; de fausser le fonctionnement normal des institutions internationales destinées à sauvegarder la paix. La guerre froide spécule sur la lassitude, comme effet d’une continuelle tension. Un régime de liberté se défend moins bien qu’un régime totalitaire contre ce danger d’un épuisement nerveux, parce que les opinions s’y expriment publiquement, ne suivent pas servilement des consignes officielles, et la contradiction peut y exercer son action corrosive. La guerre froide est incompatible avec la sincère volonté de paix qui cherche l’entente. » Une analyse que beaucoup ne peuvent malheureusement que partager encore aujourd’hui !
La Déclaration Schuman en lituanien :
https://www.robert-schuman.eu/en/declaration-of-9-may-1950/lt
La Fondation Robert Schuman :
https://www.robert-schuman.eu/fr/
Une courte biographie de Robert Schuman :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Robert_Schuman

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01 janvier 2015

2015 : la Lituanie s'arrime à l'Euro

Dernier des pays Baltes à adopter la monnaie unique européenne, la Lituanie fait enfin son entrée dans le club fermé de la zone Euro, le noyau central de l’Union européenne. Elle avait déjà lié, dès 2002, le sort de sa monnaie nationale, le Litas, à l’Euro. Grâce à de gros efforts et sacrifices, le taux de change est resté inchangé durant ces 12 ans et est celui de la conversion au 01.01.2015 : 1 Euro = 3,4528 Litas. Sur les nouvelles pièces qui circulent depuis aujourd'hui, d'abord en Lituanie, puis dans le reste de la zone Euro au gré des échanges, la face "nationale" représente un Vytis et est signée du nom du pays en lituanien : Lietuva (photo). Alors que certains pays européens s’interrogent sur les contraintes de l’Euro et surtout sur leur propre capacité à maintenir la compétitivité de leur économie, la Lituanie semble bien prête et s’investit dans un meilleur ancrage à l’Europe, dans un contexte de menaces géopolitiques.
http://www.cahiers-lituaniens.org/

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25 février 2014

Strasbourg : soutien parlementaire au Printemps ukrainien

A l’initiative d’Henri Malosse, président du Comité économique et social européen, professeur invité de l’Université technologique de Kaunas et membre d’honneur d’Alsace-Lituanie, le groupe parlementaire de l’Alliance des démocrates et des libéraux pour l'Europe (ALDE) au Parlement européen a invité ce 25 février 2014 à la session parlementaire de Strasbourg Ruslana Lijitchko, la chanteuse gagnante de l’Eurovision 2004. Ruslana est aussi une des figures de proue du mouvement Euromaïdan et elle a été invitée comme représentante de la société civile ukrainienne. Ce sont les députés européens Guy Verhofstadt (ancien Premier ministre belge) et Marielle de Sarnez, respectivement président et vice-présidente du groupe parlementaire ALDE qui ont patronné cette rencontre avec M. Malosse. Tous les trois s’étaient déjà rendus à plusieurs reprises à Kiev ces derniers mois et avaient rencontré plusieurs dirigeants de l’opposition. La rencontre a permis à Ruslana de faire appel au soutien moral et technique de l’Europe durant la difficile période de transition et de préparation des élections du 25 mai prochain. Elle a souligné que les Ukrainiens cherchent avant tout à se rapprocher des standards européens en matière d’Etat de droit et rappelé que son pays est une partie intégrante du continent européen.
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11 mai 2010

"Le Jour du Seigneur" en direct de Vilnius

Pour le 6e dimanche de Pâques et le 60e anniversaire de la déclaration Schuman, l'émission religieuse "Le Jour du Seigneur" de la chaîne de télévision France 2 s’est déplacée ce 9 mai 2010 à Vilnius en Lituanie, dernier pays européen à avoir été christianisé (XIVe siècle) et un des derniers à être entré dans l'Union européenne (2004). La messe était célébrée en direct de l'église Saint-Philippe-et-Saint-Jacques du couvent des Dominicains à Vilnius par le cardinal Audrys Juozas Bačkis, archevêque de Vilnius (photo). Sur le plateau de l'émission qui avait pour thème "L'Europe, un défi pour les chrétiens", le frère Philippe Jeannin avait accueilli Jacques Barrot qui a longtemps été une figure de la démocratie chrétienne en France et a occupé plusieurs fonctions ministérielles ainsi que la vice-présidence de la Commission européenne, de 2004 à 2009, à l’époque où l’actuelle présidente lituanienne, Dalia Grybauskaitė, était également membre de la Commission européenne.
http://www.cahiers-lituaniens.org/

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05 septembre 2009

La Lituanie et la France, partenaires stratégiques

Le 4 septembre 2009, la présidente de la république de Lituanie, Dalia Grybauskaitė, et son homologue français, Nicolas Sarkozy, ont, pour la première fois dans l'histoire des deux pays, signé à Paris un accord stratégique de partenariat. Cette déclaration stipule que les gouvernements des deux pays élaboreront un plan d'actions concret. "La Lituanie doit exploiter toutes les possibilités d'approfondir ses relations avec les pays leaders les plus forts de l'Union européenne, et la France est l'un de ces pays leaders. J'espère que cette déclaration apportera des résultats concrets" a déclaré la présidente lituanienne. Les deux pays développeront le dialogue politique entre l'UE et les pays voisins du Sud et de l'Est, en accordant une attention particulière à l'initiative de Partenariat oriental et en continuant à développer le programme de l'UE consacré à l'Union pour la Méditerranée. La France reconnaît que le secteur de l'énergie de la Lituanie doit être intégrée rapidement dans le marché énergétique de l'UE. La Lituanie et la France, en prenant en considération l'importance de l'énergie nucléaire et les objectifs des deux pays de mettre en œuvre de nouveaux projets de l'énergie nucléaire, renforcent la coopération dans le domaine de l'énergie nucléaire civile. Concernant les questions militaires et de défense, les deux pays renforceront conjointement la politique de Sécurité et de Défense de l'Europe, se consulteront également au sujet de la réforme de l'OTAN ayant pour objectif de renforcer les liens entre l'UE et l'OTAN. La Lituanie et la France ont pour objectif de développer les forces militaires en Europe et de renforcer la base technologique et industrielle de défense européenne. [Les "lituanologues" auront remarqué que, lors de la séance de signature de l'accord au Palais de l'Elysée (photo), le drapeau lituanien avait été fixé à l'envers sur son support.]
http://www.president.lt/fr/
http://www.elysee.fr/

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15 août 2009

Manneken-pis aux couleurs lituaniennes

Vu récemment à Bruxelles ! Tout le monde connaît le célèbre Manneken Pis, cette statue en bronze d'une cinquantaine de centimètres qui est en fait une fontaine représentant un petit garçon en train d'uriner - Menneke Pis en dialecte brusseleer (bruxellois) signifiant "le môme qui pisse". Elle est située au cœur de Bruxelles, dans le quartier Saint-Jacques, à deux pas de la Grand-Place. Cette statue est le symbole de l'indépendance d'esprit des Bruxellois et il est de tradition d'offrir au Manneken Pis des vêtements à des occasions spéciales notamment pour honorer une profession. La garde-robe actuelle comprend des centaines de costumes qui sont pour la plupart conservés à la Maison du Roi, un musée de la ville de Bruxelles, situé sur la Grand-Place. Visiblement, les activistes de la Belgijos lietuvių bendruomenę (Communauté lituanienne de Belgique) ont frappé fort ce jour-là !
http://www.belglietuviai.eu/

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31 mai 2008

La Lituanie au Pique-nique européen de Strasbourg du 1er juin

Pour la troisième année successive, un stand "Lituanie" accueillera les Strasbourgeois en quête de découverte au Grand pique-nique européen qu’organise la Municipalité de Strasbourg, le dimanche 1er juin de 10h à 18h au Jardin des Deux Rives, couplé cette fois avec la Fête du vélo et de l’Eurodistrict. Bonne humeur et convivialité sont les maîtres mots pour ceux qui souhaitent participer à cette journée de détente. Restauration et diverses animations y seront proposées tout au long de cette journée par les institutions et des associations européennes : hongroise, espagnole, roumaine, etc. Tenu par les Lituaniens de Strasbourg et Alsace-Lituanie avec le soutien de la Représentation lituanienne auprès du Conseil de l'Europe, le stand "Lituanie" proposera aux visiteurs des publications et brochures touristiques à lire, du kepta duona (morceaux de pains grillés à l’ail) à déguster, du spanguolinė (liqueur à la canneberge) à goûter, et des conseils sur le "plus beau pays balte" par une sympathique équipe de bénévoles.
http://www.strasbourg.fr/accueil?ItemID=1637128628

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01 mai 2008

UE-Russie : la Lituanie bloque les négociations

Lors du dernier Conseil des Affaires générales et Relations extérieures de l'Union européenne à Luxembourg, les ministres de Vingt-Sept n'ont pas réussi à convaincre la Lituanie de donner son feu vert au lancement de négociations avec Moscou sur un Accord de partenariat et de coopération (APC), prévu en juin en Sibérie. Dès son arrivée à Luxembourg le 29 avril, le chef de la diplomatie lituanienne Petras Vaitiekunas avait répété que son pays "n'était pas satisfait à l'heure actuelle" des objectifs que s'est fixé l'Union européenne pour lancer des négociations sur ce partenariat UE-Russie. La Lituanie exige en effet de voir ajouter une déclaration soulignant que Moscou devra reprendre les livraisons de pétrole par l'oléoduc Droujba à sa raffinerie de Mažeikiai, dédommager les déportés des pays baltes et contribuer à régler les conflits gelés en Géorgie. Le précédent accord de partenariat et de coopération entre la Russie et l'UE avait expiré en décembre 2007, alors que la signature d'un nouvel APC a été reporté à cause de divergences entre Varsovie et Moscou liées au problème des exportations de viande polonaise vers la Russie. Après la levée du veto polonais, la Lituanie est aujourd’hui l'unique Etat qui pose des conditions préalables à l'adoption du projet d'APC. Pour certains observateurs, en bloquant ainsi le lancement de négociations importantes pour les grands Etats de l’UE qui sont par ailleurs les principaux contributeurs des aides européennes à la Lituanie (même si ce n'est que temporairement afin d'obtenir des concessions dans d'autres domaines tel qu'une prolongation de la mise en service de la centrale d'Ignalina), le gouvernement de Vilnius prend le risque de se marginaliser dans le processus décisionnel européen.
http://www.mfa.lt/

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23 janvier 2008

Lituanie : surenchère antirusse ou pont entre les cultures ?

Dès le mois de décembre dernier, la presse lituanienne craignait une surenchère électoraliste contre le "grand voisin" russe pour le début de l’année. Ainsi, "à l'approche des élections à la Diète, tous les partis politiques vont généreusement dispenser leurs conseils et promesses. Les conservateurs n'y feront pas exception. Désireux de s'attirer le plus de voix possible, ils se serviront de leur "dada antirusse". Pas besoin d'être oracle pour deviner que cela ne fera que détériorer encore davantage les rapports déjà mauvais entre la Lituanie et la Russie. Vilnius n'en retirera aucun avantage. Seuls les "faucons" de Vladimir Poutine y gagneront" (Respublika, 07.12.2007). "Les conservateurs parlent de la tendance antioccidentale de la politique étrangère russe et y voient une menace pour la Lituanie. Or, Vilnius ne tirera aucun avantage d'une confrontation avec Moscou et nous devons reconnaître que nous n’avons aucune stratégie définie dans nos rapports avec la Russie" (Lietuvos Rytas, 10.12.2007). Il convient de reconnaître que cette attitude n’est guère éloignée de celle de l’Occident, qui est aujourd’hui beaucoup plus sévère envers la Russie qu’elle ne l’était dans le passé envers l’URSS ou la Chine communiste. Pour l’universitaire français Georges Nivat, l’Europe occidentale ne cesse tout à la fois de mépriser et de craindre la Russie. Selon lui, cette attitude a un réel impact en Russie. "L’opinion publique russe sent qu’on lui tourne le dos et qu’on la caricature, déplore-t-il. Elle réagit par un nationalisme de nostalgie. L’Europe, elle, ignore tout de la vraie trame de la vie russe. Par conséquent, la Russie balance entre son attraction pour l’Europe et la vitalité asiatique, notamment chinoise." Ne serait-il donc pas plutôt de l’intérêt d’un pays voisin comme la Lituanie de contribuer à la fin de l’isolement de la Russie par rapport au reste de l'Europe et de tenter d’édifier ainsi des ponts entre "les deux poumons de l’Europe, le poumon oriental, orthodoxe, essentiellement russe, et le poumon occidental (G. Nivat) ?"
http://www.respublika.lt/
http://www.lrytas.lt/

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22 décembre 2007

Mondialisation ? Volontiers, disent les Lituaniens. Non merci, répliquent les Grecs.

Les opinions sont fortement divisées à travers l’Europe sur la question de la mondialisation. La Grèce, la France et la Hongrie sont les trois Etats membres de l’Union européenne les plus sceptiques. Quant aux plus optimistes, ils vivent en Estonie et en Lituanie, suivies de la Pologne et de la Suède, selon le dernier sondage Eurobaromètre publié dans le numéro d’automne du magazine Europe’s World. Ainsi, près de 54% des Lituaniens estiment que la mondialisation a des effets positifs, contre seulement 34% des Français. Le consensus est plus grand sur ce que pourraient être ses avantages et ses coûts. 61% des Européens pensent que la mondialisation est une bonne chose pour le progrès scientifique et technique mais ils ne sont plus que 34% à croire qu’elle pourrait réduire les inégalités entre pays, et 27% à penser qu’elle améliorera leur marché du travail.
http://www.europesworld.org/
http://ec.europa.eu/public_opinion/index_fr.htm

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21 décembre 2007

Espace Schengen : la frontière lituano-lettone redisparait

Dans la nuit du 20 au 21 décembre, l’espace Schengen est passé de 15 à 24 pays. Parmi les nouveaux pays européens figurent la Lituanie et deux de ses voisins, la Lettonie et la Pologne. Ainsi, le 21 au matin, le Président de la République de Lituanie Valdas Adamkus s’est rendu au poste douanier de Kalvarija, où, de concert avec le Président polonais Lech Kaczynski, ils ont soulevé les barrières frontalières séparant les deux Etats. Puis, le président lituanien s’est rendu au poste frontière de Germaniškis où il a participé à la cérémonie d’ouverture avec le Président letton Valdis Zalters. Sur le pont de la rivière Nemunėlis reliant la Lituanie et la Lettonie, les deux dirigeants ont coupé un ruban symbolisant la frontière entre les deux anciennes républiques soviétiques. "L’idée née il y a cinquante ans d’unir des hommes libres est devenue réalité. L’unité des Etats baltes, toujours présente dans nos coeurs, a aujourd’hui aboli ces frontières. Maintenant nous pouvons construire ensemble notre avenir. Et nous ne le pouvons que parce qu'existe la possibilité de voyager et de communiquer librement", a déclaré le président Adamkus. Le paradoxe de la cérémonie est que cette frontière n’existait pas à l’époque soviétique et qu'elle n’avait été instituée qu’en 1991, au moment de l’effondrement de l’URSS et du rétablissement de l'indépendance des Etats baltes. C’est ce qu’a souligné le dirigeant letton : "C‘est un moment agréable et important pour les Lituaniens et les Lettons. Autrefois nous avons dû créer des frontières pour prouver que nous sommes des nations et des Etats. Dix-sept ans après, nous pouvons témoigner de notre force sur ce pont, force qui nous permet d’abolir ces frontières".
http://www.president.lt/

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30 novembre 2007

Le Président lituanien élu Européen de l’année

Le 27 novembre, le Président de la République de Lituanie Valdas Adamkus a été élu "Européen de l'année" lors du gala annuel EV50 au Palais d’Egmont à Bruxelles. Lors de cette cérémonie ont été remis, comme chaque année depuis 2001, des prix à cinquante Européens méritant vis à vis de l'Union européenne (prix EV50). Les gagnants sont choisis par les lecteurs du magazine European Voice, un hebdomadaire du groupe The Economist, et sélectionnés par un panel présidé par Peter Sutherland, ancien Commissaire européen, Président de BP et de Goldman Sachs International. Le président Adamkus a été choisi pour son importante contribution comme négociateur, en tant que dirigeant d’un petit pays d’Europe centrale et orientale, à l’accord historique sur le Traité européen de juin 2007. Lors des discussions à Bruxelles, il avait en effet contribué à rapprocher les points de vue de la chancelière allemande Angela Merkel et du président français Nicolas Sarkozy avec ceux des dirigeants polonais.
http://www.ev50.com/noflash/

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11 novembre 2007

L’histoire des Lituaniens est aussi "notre Histoire" !

Le 26 octobre s’est ouvert à Bruxelles une exposition intitulée "C'est notre Histoire". Organisée par le futur Musée de l’Europe, l’expo présente l'aventure de l'unification européenne de 1945 à nos jours, à travers les décors et les films, au milieu de plus de 500 objets. Elle comprend notamment le portrait de vingt-sept personnes, une par pays de l’Union européenne, qui disent chacune à sa manière que l’histoire de l’Europe, c’est aussi notre histoire. Car l’histoire de l’Europe n’est pas seulement celle des institutions, des personnages médiatisés ou des évènements politiques. Elle est aussi celle des Européens et Européennes qui font l’Europe de tous les jours. La Lituanie est représentée par Caroline Masiulis où elle vit aujourd’hui, bien que née en France, et y dirige la librairie créée par son grand-père, Juozas Masiulis (1864-1940). Ce dernier fut un des "knygnešiai", ces célèbres porteurs de livres de l’époque de l’interdiction, par le régime tsariste, de l’alphabet latin dans les publications lituaniennes (cf. les Cahiers Lituaniens n°5). Juste après la suppression de l’interdiction en 1904, il fonda la première librairie de Panevėžys, en 1905, comme le firent d’ailleurs plusieurs de ses confrères porteurs de livres. Cette librairie n’a jamais cessé son activité. Bien qu’étatisée en 1944, elle resta un commerce de livres pendant toute la période soviétique. Elle fut restituée aux descendants Masiulis en 1992 et fêta son centenaire en 2005. La librairie de Juozas Masiulis se trouve ainsi être la plus ancienne librairie de Lituanie toujours en activité. Caroline Masiulis, comme chacun des vingt-sept citoyens ordinaires de l’exposition, raconte dans une vidéo en quatre langues son histoire personnelle, aussi passionnante que celle des autres Européens. Certes, les "27 " dans leur histoire singulière, ne représentent qu’eux-mêmes. Pourtant, en un sens, ils représentent tous les Européens car leurs histoires ne sont pas que singulières, elles sont aussi exemplaires. Exposition ouverte du 26 octobre 2007 au 23 mars 2008 au site de Tour & Taxis, 86 avenue du Port à Bruxelles.
http://www.expo-europe.be/
http://www.cahiers-lituaniens.org/sommaire.htm

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26 juillet 2007

Entre musique et politique : portrait du député européen Vytautas Landsbergis

Le Parlement européen vient de publier sur son site une interview de Vytautas Landsbergis, professeur de musique et pianiste professionnel, grand spécialiste du compositeur M.K. Čiurlionis, qui joue aussi une partition plus politique, étant devenu député européen en 2004 après avoir marqué de son nom l’histoire de la Lituanie, ayant été la figure historique de l’indépendance du pays acquise en 1990, au moment de l’effondrement de l’Union soviétique. Derrière des piles de papiers dans son bureau, Vytautas Landsbergis répond à la question du passage de la vie d’artiste à la vie politique : « Le travail pédagogique de ma vie d’artiste -les cours et les examens- était aussi régulé que le travail politique peut l’être. Ici au Parlement, on peut choisir ses priorités, car nous manquons sans cesse de temps et on ne peut pas se consacrer à tous les sujets. Lorsque j’occupais une position politique importante en Lituanie, la précision et la gestion du temps étaient cruciaux. La créativité politique ne pouvait s’exprimer que de manière impromptue, improvisée ou pendant les heures nocturnes. » Pour Vytautas Landsbergis, « les talents nécessaires à la pratique musicale sont comparables à ceux nécessaires à la politique. Dans les deux cas, ils doivent être mentaux et physiques. On pense souvent aux capacités physiques lorsqu’on parle de musique ; or, la mémoire et l’imagination lors des représentations sont tout aussi importantes. On peut préparer un répertoire très connu pour un concert, sans forcément beaucoup répéter : la représentation est plus qu’une répétition. Au Parlement européen, on doit parfois se préparer à une réunion alors même qu’on y est ! C’est la même chose : il faut savoir être précis. » Concernant l’implication des institutions politiques dans le domaine de l’art, Vytautas Landsbergis pense que « se préoccuper des conditions d’exercice de la création artistique ne signifie pas systématiquement interférer. Cela dépend en fait beaucoup du régime politique. A l’époque communiste, nous vivions dans un régime qui interférait dans tous les domaines, dont les arts. Mais ce régime a rencontré d’insurmontables obstacles : malgré les décisions du Parti, qui distinguait par exemple la « bonne » et la « mauvaise » musique, l’art a poursuivi sa mutation. Le régime communiste a simplement fait perdre du temps aux artistes, et du potentiel créatif pour produire des âneries. L’interférence politique dans l’art est une erreur, mais lorsque des politiciens se soucient de l’expression artistique, ce n’est pas forcément de l’interférence ! » A ceux qui comparent l’Union européenne à l’Union soviétique en Lituanie, il répond que c’est « difficile de dialoguer avec des gens ignorants qui répètent des clichés avec aplomb. Ce genre de barrière mentale peut être abattu grâce à des faits, constatés sur le terrain : par exemple, en organisant des visites au sein des institutions européennes, en montrant comment les débats y sont menés. Les gens ont-ils oublié ce qu’était la dictature soviétique, ou bien sont-ils perdus dans les concepts ? L’URSS n’était pas une union mais une entité orwellienne falsifiée. Il n’y a jamais eu de socialisme -l’Etat est juste devenu un capitaliste exploitant et réprimant les travailleurs. Si une union est construite sans volonté commune ni liberté de choix, alors c’est un joug ! »
http://www.europarl.europa.eu/news/public/default_fr.htm

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12 mai 2007

La Lituanie au Grand pique-nique européen de Strasbourg

Comme l’an dernier et dans le cadre de la Fête de l’Europe, la municipalité de Strasbourg organise sur l’agréable site du Jardin des Deux Rives, le dimanche 20 mai, de 11h à 18h, un Grand pique-nique européen. Bonne humeur et convivialité sont les maîtres mots pour ceux qui souhaitent participer à cette journée de détente. Petits et grands trouveront leur bonheur grâce aux animations diverses et variées qui seront proposées tout au long de cette journée par les institutions européennes et de nombreuses associations, dont l’Association Alsace-Lituanie et l’Union des Lituaniens de Strasbourg. A signaler que le stand Lituanie proposera notamment aux visiteurs, outre des brochures touristiques à lire et des documentaires sur la Lituanie à voir, du kepta duona (morceaux de pains grillés à l’ail) et un peu de degtine (vodka lituanienne) à déguster, et des conseils sur le "plus beau pays balte" par une sympathique équipe de bénévoles : Nomeda, Linas, Philippe, Liudmila, Rita, Jurgita, Virginija ...
http://www.strasbourg.fr/
http://www.cahiers-lituaniens.org/

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26 novembre 2006

Se venger de son passé sur Moscou ?

Qu’est-ce qui pousse la Pologne, soutenu en cela par la Lituanie, à bloquer le mandat de la Commission européenne pour ouvrir des négociations avec la Russie sur un nouvel accord de base ? Selon Alexander Rahr (photo), le spécialiste de la Russie à la Société allemande de politique étrangère (DGAP), "la raison principale de la démarche de Varsovie est le désir des Polonais de faire connaître à l’Union européenne leur attitude envers la Russie". Le plus grand risque est que, si l’accord de coopération et de partenariat n’est pas reconduit, l’UE et la Russie vont être obligées de le réécrire. Cela signifie que chaque pays de l’UE devra le faire ratifier par son parlement et ce processus pourrait durer des années. Depuis le dernier élargissement, les pays de l’Union européenne divergent de plus en plus fréquemment sur le facteur Russie. Les vieux membres de l’UE, à savoir l’Allemagne et la France, préconisent une approche stratégique des relations avec la Russie. Mais, selon A. Rahr, certains nouveaux membres, qui ont eu des relations particulières avec elle par le passé, ont apporté dans l’Union leurs "vieux démons", des souvenirs et plaies encore ouvertes de l’époque soviétique, voire de celle de l’Empire russe du XIXe siècle, ainsi que leurs problèmes intérieurs, et cherchent maintenant à se venger de leur passé sur Moscou. Certains Etats est-européens se fixent pour objectif principal d’isoler la Russie, de la pousser plus loin à l’est, dans les bras de la Chine, de renoncer à la coopération russo-européenne. La Pologne veut à présent renoncer à l’alliance énergétique. Varsovie estime que l’Union européenne peut stopper la construction du gazoduc de la Baltique sur lequel se sont entendues la Russie et l’Allemagne. Pourtant, la Russie, elle, bâtit une politique suffisamment judicieuse et avantageuse à l’égard de l’Union européenne. L’effet du blocage polonais est que Vladimir Poutine parle désormais moins avec l’ensemble de l’UE et mène un dialogue bilatéral avec les pays qui sont prêts à accepter la coopération la plus étroite avec la Russie : l’Allemagne, la France, l’Italie, la République Tchèque et la Hongrie. Pour pérenniser le succès acquis, le président russe pourrait proposer sa coopération aux républiques baltes. Et se déplacer dans ces pays au moins une fois afin de renforcer les positions russes et obtenir davantage de confiance. Selon Vladimir Tchijov, représentant permanent de la Russie auprès de l’UE, "c’est une tentative de chantage, mais pas contre la Russie. Contre les autres membres de l’Union européenne. Nous ne voyons aucune raison de prendre des contre-mesures. C’est à l’Union européenne de statuer sur la décision de l’un ou de l’autre de ses membres".
http://www.dgap.org/fi/mitarbeiter/rahr.html

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05 octobre 2006

Europos Parkas au cœur de l’Europe

En 1990, l’Institut national géographique français – l’IGN – a calculé que le centre géographique de l'Europe se situait à une vingtaine de kilomètres au nord-est de Vilnius. A cet emplacement se trouvait une forêt délabrée et marécageuse, lors qu’en 1991, un musée de sculptures en plein aire fut créé à l’initiative de l’artiste lituanien Gintaras Karosas. En 1993, dans ce « parc de l’Europe » d’une surface de 55 hectares, est organisé le premier symposium international de sculpture en Lituanie, lors duquel furent créées des sculptures qui sont ainsi devenues les premières pièces d’exposition du musée. Aujourd’hui, plus de 90 œuvres y sont exposées dont celles d'éminents créateurs contemporains comme Magdalena Abakanowicz, Sol LeWitt ou Dennis Oppenheim, ainsi que de nombreux artistes lituaniens. De dimensions très variées et souvent imposantes, elles y sont disposées de façon surprenante, chacune d’elle se mariant bien avec le milieu ambiant. Musée unique en son genre en Lituanie, l’objectif du parc est de donner un sens au centre géographique de l'Europe par le biais du langage artistique.
http://www.muziejai.lt/Vilnius/Musee_centre_Europe.fr.htm
http://www.europosparkas.lt/index-lt.htm
http://www.cahiers-lituaniens.org/

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05 août 2006

L’université de Vilnius à Mini-Europe à Bruxelles

Depuis juillet 2006, le parc Mini-Europe de Bruxelles propose à ses visiteurs, outre ses quelque 350 monuments miniatures des quatre coins de l'Europe, une réplique de l’Université de Vilnius, représentant ainsi la Lituanie. Le parc accueille ainsi une des maquettes les plus importantes de son Europe en miniature.
La réplique de ce monument est exceptionnelle dans sa reproduction. Avec près de 9 m de longueur, plus de 6 m de largeur et une hauteur de près de 3 m, son église et ses différentes cours, l’université fait désormais partie des plus grands monuments représentés à Mini-Europe. Sa taille et sa complexité ont d’ailleurs nécessité un temps considérable de travail, puisqu’il a fallu plus d’un an et demi pour en compléter la réalisation qui aura coûté près de 250.000 euros, financés pour les deux tiers par la Lituanie et pour un tiers par Mini-Europe. Grâce à ce monument, Mini-Europe compte dorénavant huit des nouveaux pays membres de l’Union européenne depuis l’élargissement de 2004.
L’université rappelle l’influence considérable de Vilnius et du Grand-duché de Lituanie à l’époque de sa construction. « Il est utile d’évoquer le passé prestigieux d’un tel pays », explique Thierry Meeùs, Administrateur délégué de Mini-Europe. « En effet, pour beaucoup de nos visiteurs, les nouveaux pays membres de l’Union européenne évoquent une histoire récente comme si ces pays n’existaient que depuis la chute du rideau de fer » ajoute-t-il.
L’Université de Vilnius fut une des premières universités d’Europe centrale et un lieu de rayonnement considérable. Seule université représentée à Mini-Europe, elle mettra dorénavant en valeur l’institution typiquement européenne qu’est l’université. Depuis leurs débuts, les universités ont toujours été des lieux d’échanges entre Européens. L’Europe actuelle perpétue cette tradition en facilitant les échanges entre professeurs, chercheurs et étudiants.
http://www.minieurope.com/
http://www.cahiers-lituaniens.org/

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18 juin 2006

La solidarité européenne, une vertu qui a un coût !

Lors de son assemblée générale ce 18 juin à Issenheim (Haut-Rhin), les membres de l’association Alsace-Lituanie, qui réunit les amis de la Lituanie en Alsace, ont abordé la question centrale de la solidarité avec les pays d’Europe centrale et orientale, et notamment avec la Lituanie. Cette solidarité est même à l’origine de la création de l’association en janvier 1991, comme le rappelle l'autocollant édité à l'époque et reproduit ci-dessus. La question est pourtant toujours d’actualité, deux ans après l’entrée de la Lituanie au sein de l’Union européenne, et surtout depuis le « non » français à la Constitution européenne, en avril 2005. L'assemblée a ainsi adopté un texte qui s'inspire du discours visionnaire que tenait dès 1958 Robert Schuman, l’un des Pères de l’Europe : « Nous devons faire l’Europe, non seulement dans l’intérêt des peuples libres, mais aussi pour pouvoir y accueillir les peuples de l’Est qui, délivrés des sujétions qu’ils ont subies jusqu'à présent, nous demanderaient leur adhésion et notre appui. Nous leur devons l’exemple d’une Europe unie et fraternelle, car ils auront besoin de nous dans l’immense tâche de réadaptation qu’ils auront à accomplir. »
http://www.cahiers-lituaniens.org/alsace_lituanie/20060618.pdf

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